J7

Publié le par Bruno Michal

Dans la brume : Trek de Quang Ha à Chien Tang, soit 14,3 km et 722 m de D+

Départ en douceur à 9H00. C’est une journée plus « light » qu’hier.

J’ai réussi à mieux dormir que je ne le pensais, curieusement plutôt sur le côté qui avait pris un coup. Le poulailler, au rez-de-chaussée, nous a bercé quasiment toute la nuit, sans compter les chiens. J’ai réussi à laver corps et cheveux ce matin ; je n’avais pas le courage hier au soir où je me suis contentée de lingettes (bonne idée de les avoir prévues).

Nous partons dans le brouillard humide qui ne nous lâchera pas de la journée. Nous croisons entre autres, un couple de Zao rouge : le papy 76 ans et la mamy 80 ans, font plus jeunes que leur âge. Toujours le même plaisir en traversant les villages où paysans et enfants nous saluent d’un « Hello » souriant. Nous faisons une autre rencontre : un shaman psalmodiant des prières en chinois pour les morts tout en nous saluant. Parfois, le plaisir des gens est de venir directement nous serrer les mains.

Nous voyons des pierres veinées de vert et toujours des cascades.

Une partie du groupe a disparue : où est-elle ? En train de prendre le thé, car Philippe est remarquable « public relation ». Il est doté d’un véritable sens de l’humain.

Nous déjeunons dans une zone où l’humidité est constante toute l’année. Comment font-ils ? Nous poursuivons notre ascension avec une bruine. Tout est moite, nous ne voyons plus grand-chose et les lunettes s’embrument. Puis, nous redescendons au milieu d’un jardin naturel de théiers. Que c’est beau ! Beaucoup de papillons de toutes sortes : blanc, noir à poids, blancs, bleu…

Enfin, nous remontons pour arriver chez nos hôtes : un shaman et sa famille. C’est royal : une terrasse où nous nous désaltérons, des lits pour dormir, double douches, double toilettes. Un cinq étoiles en somme. L’équipe cuisine nous prépare une soupe. Un petit bébé joue avec sa belle arrière-grand-mère de 77 ans. Alcool de riz ce soir au lieu de celui de maïs.

Impossible de dormir vers minuit car j’entends l’eau couler. Quelqu’un a-t-il mal fermé les douches ou les toilettes ? Personne n’entend puisque presque tout le monde met des bouchons d’oreille. Je cherche la lampe de tête à côté de Bruno. Je vais vérifier. Je ne vois pas d’écoulement intempestif. Il semble que ce soit naturel et à l’extérieur. Toutefois, je sais que je ne vais pas pouvoir dormir avec ce bruit. Je cherche les boules Quies que j’avais passées à Bruno. La lumière le réveille légèrement. Impeccable ! le bruit ne me gêne plus. Malheureusement, j’ai un mal fou à m’endormir car je m’inquiète de ce qui reste à faire, de ma résistance à l’effort la journée et à la souffrance dorsale la nuit.

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M
Superbe ces photos,notre photographe a toujours un bon objectif et un beau cadrage.Pas top chaud ?Pas trop d'ampoules?Bises
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