J22
Journée dans Hanoï, ville des contrastes.
J22 – Jeudi 18 avril – Pagodes, temples et marionnettes sur l’eau
Nous sommes 14 à partir vers les temples et pagodes de l’Ouest. Nous apercevons Anne de loin qui semble en revenir. Pas facile de trouver l’entrée pour voir le temple et la pagode entre le Mausolée, la maison d’Ho Chi Minh et le palais présidentiel. Au milieu d’un bassin à lotus, nous finissons par trouver la pagode du Pilier unique du XIème siècle dédiée à la déesse Quan Am. Le roi Ly l’a fait édifier pour avoir un héritier. Agnès et Philippe poursuivent de leur côté. Nous allons au temple Quant Tanh que je connais déjà et que j’ai beaucoup de plaisir à revoir car c’est incontestablement le plus beau. Bruno est ravi d’y découvrir la boutique ; de fait, un bouddha jovial et un jeu de Mahjong s’ajoutent à ce que nous emporterons dans nos bagages. Enfin, nous voyons le lac de l’Ouest et nous approchons de la pagode Tran Quoc – Défense de la patrie – malheureusement déjà fermée. Cela n’enlève rien à son charme. Située sur une presqu’île, c’est la plus ancienne (VIème siècle) et la plus typique pagode d’Hanoi. Elle est très vénérée. Non loin de là, un monsieur en équilibre dort paisiblement sur sa moto.
En contournant le lac Truc Bach, nous trouvons de quoi nous désoiffer et nous restaurer dans un petit café où les dames sont ravies d’avoir douze clients d’un coup. Visiblement débordées, elles sont de très bonne volonté, vont chercher des fruits frais, des rouleaux de printemps… Nous voilà repartis et le groupe s’étiole au fur et à mesure. Bruno et moi filons à l’hôtel pour déposer les affaires, puis au restaurant du chef Didier Corlou pour réserver et choisir le menu de ce soir pour 12 personnes. L’endroit est d’ailleurs très joli 15 Pho Chan Cam chez Madame Hien. Du coup, nous visitons les lieux et choisissons la terrasse au premier pour le dîner. Nous en profitons pour nous désaltérer ensuite dans le joli jardin, avant de repasser à l’hôtel.
J’inaugure ma tunique Ao dai bleue pour le spectacle de marionnettes sur l’eau au Lotus Puppet. Jean-Michel en profite pour faire remarquer à Bruno qu’il est à côté d’une bombe ; il a aussi tout de suite repéré mon parfum (rassures-toi Marianne, il ne fait que soigner sa clientèle). Bruno reçoit une fausse information sur son téléphone : la mort de Clint Eastwood. Nous voilà partis à parler cinéma en attendant que le spectacle commence. Jean-Mi évoque un film dont je me souviens très bien « Et la tendresse bordel ! » avec l’inénarrable Jean-Luc Bideau et Bernard Giraudeau. Seule la tendresse permet une relation équilibrée et durable dans un couple.
Avec quelle dextérité les marionnettes sont manipulées ! Des scènes d’animaux dansants réels ou non, puis des scènes de la vie quotidienne, pour finir par les légendes et les divinités, le tout soutenu par huit instruments de musique joués par sept musiciens et chanteuses. Cinquante minutes qui ancrent bien dans nos mémoires ce que nous avons appris durant notre séjour. Combinaisons de croyances en divers dieux et déesses, en Bouddha nous sommes sur du syncrétisme comme dirait Jean-Mi.
En nous rendant au restaurant après le spectacle, quelques boutiques attirent certains d’entre nous. Le repas est fin et délicieux. Nous sommes servis sur la terrasse du premier étage que nous avons quasiment pour nous seuls. C’est une douce soirée où il fait bon être dehors, loin du bruissement de la ville. Clôturer ainsi ce merveilleux voyage, c’est la cerise sur le gâteau ! Plaisanteries et remerciements se succèdent jusqu’à la giga note de plusieurs millions de dongs, qui, une fois convertie, ne s’élève même pas à trente euros par personne. Le temps que Bruno fasse la réservation pour l’avion, il est minuit.