J21

Publié le par Bruno Michal

 

Le quartier des 36 corporations

A force de sillonner Hanoi, je commence à bien me repérer. Je comprends le photographe français Rehan qui a décidé de s’installer au centre du Vietnam. C’est un pays qu’il est difficile de quitter. Ses merveilleuses photos en attestent.

Ce matin, je complète ma connaissance du quartier des 36 corporations. J’ai ciblé :

  • La maison communale des joailliers Pho Hàng Bac qui semble avoir besoin d’aide pour sa restauration. J’étais passée plusieurs fois devant pensant qu’il s’agissait d’un temple.
  • La maison communale de la soie Pho Hàng Dào qui n’ouvre qu’à 9H (le guide du routard devra se mettre à jour). Toulouse a contribué à sa restauration ; l’action humanitaire aux enfants des pays lointains et les relations avec le Vietnam existent depuis longtemps (cf. Dominique Baudis). Par contre, je suis déçue : cela n’a aucun rapport avec la soie. Il s’agit surtout d’une magnifique boutique de luxe.
  • Je passe Pho Hàng Gai, la rue des tissus en soie et en lin. Alors que j’avais renoncé à acheter une tunique traditionnelle hier, je tombe pile sur ce que je cherche. Elle est dans la vitrine d’un bleu dur que j’affectionne particulièrement et sans fioritures (ce que je déteste). La commerçante aurat-elle ma taille ? Yes. J’aurai peut-être dû marchander, mais j’ai décidément horreur de cela.
  • Les tampons sculptés sont au 62 Pho Hàng Quat. Il y en a de petits et de très grands avec des phénix, des dragons, des lettres, … mais il n’y a personne pour me renseigner. Je pensais à Margaux. Tant pis. Tiens ! Un petit groupe de vrais bikers costauds, purs et durs, têtes rasées. C’est pour le moins insolite ici. Par contre, question deux roues, ils sont plutôt dans leur élément.
  • Je passe souvent dans Pho Hàng Mành mais je suis plus attentive cette fois, afin de découvrir les commerces d’instruments de musique. Je ne suis pas déçue.

Il fait bon et beau. Il y a du vent pour respirer. J’ai envie de me promener et d’écrire au bord du lac. Je suis sollicitée une première fois par des collégiennes pour répondre à des questions en anglais ; elles renoncent lorsque je leur dis que je suis française. A peine assise sur un banc, ce sont des étudiants d’université qui enquêtent sur le ressenti des étrangers du Commonwealth quant à la cuisine vietnamienne. Est-ce que je préfère la cuisine proposée par les familles ou celle des restaurants ? Quelle question ! Rien ne peut remplacer la cuisine du cœur. J’ai même droit à une photo et à ce que mon nom soit cité dans leur étude.

Je me sens plus détendue aujourd’hui. Mon programme étant léger, il me permet de flâner à ma guise. Je pense au groupe de trek qui termine sa marche ce matin. J’espère qu’ils sont heureux et en forme.

Après avoir déjeuné face au lac, je tombe par hasard sur les deux françaises à l’accent ensoleillé et aux origines vietnamiennes qui fréquentent le même hôtel que notre groupe. Elles m’apprennent qu’elles viennent régulièrement au Vietnam, qu’elles s’y sentent bien, que si un jour je me rends dans le centre du pays, la gentillesse des gens est décuplée par dix. Je ne sais pas comment c’est possible mais cela donne envie surtout après le joli tableau que j’ai vu hier au musée des Beaux-Arts.

 

Ouf ! troisième tête de Bouddha acheté (cela a fait sourire encore davantage la vendeuse du musée de la Femme) et chocolats aussi (ingénieux leur système de cube bicolore qui s’ouvre à l’infini. Tiens ! trois messieurs jouent par terre à un coin de rue au Mahjong. Je rentre me changer, préparer une des deux valises, écrire les listes de bonnes adresses pour le groupe.

 

Trek réserve Pu Luong

Son à Ton

9,1 km et 129 m de D+

 

Pour ce cinquième jour de Trek, nous marchons seulement la matinée. Cette après-midi un bus doit nous ramener sur Hanoï. Une fois de plus, pour cette dernière journée, le trek se déroule au milieu de paysages à couper le souffle. Les 9 km sont avalés sans difficulté et nous retrouvons vers 11h30 le bus qui nous attend dans un village.

 

Vers 13h00 nous nous arrêtons dans la ville de Muong Khen pour déjeuner dans un restaurant local avant de reprendre la route pour Hanoï que nous atteignons vers 17h30.

 

Agnès et Philippe nous ont trouvé un petit restaurant sympa tout près de l’hôtel. Le serveur est à la fois pédagogue pour nous montrer comment faire des crêpes vietnamiennes et il ne manque pas d’humour. Frédérique nous rejoint avec son couple d’amis vietnamiens. Ce sont deux scientifiques charmants nés en France et qui ont choisi de s’installer au Vietnam pour aider le pays à se redresser. Nous fêtons les 65 ans de Gérard gaiement. Il y gagne une écharpe lui aussi ; François se sent moins seul. J’indique à Anne comment faire le périple matinal qu’elle souhaite.

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B
Merci beaucoup pour ce partage de vos coups de cœur et tous ces sourires
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